La CAVAMAC (Caisse d'Allocation Vieillesse des Agents Généraux et des Mandataires non-salariés d'Assurance et de Capitalisation) est l'une des sections professionnelles de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CAVPL). Si vous exercez en tant qu'agent d'assurance ou conjoint collaborateur, la CAVAMAC constitue votre régime de base de retraite. Comparable à la CARMF, ce régime par répartition repose sur des trimestres cotisés en fonction de vos revenus, qui sont ensuite convertis en points pour le calcul de votre pension.
La CAVAMAC (Caisse d'Assurance Vieillesse, Invalidité, Maladie des Agents Généraux d'Assurance) est chargée de la gestion de trois régimes de protection sociale destinés aux agents généraux d'assurance. On y retrouve leur retraite de base, leur retraite complémentaire ainsi que leur prévoyance invalidité-décès.
Depuis 1949, cet organisme est responsable de la gestion du régime de retraite de base des agents généraux d'assurance, et depuis 1967, il s'occupe également du régime de retraite complémentaire. Ces régimes visent à assurer la sécurité financière et la protection des agents généraux d'assurance tout au long de leur carrière et pendant leur retraite.
En 2021, le nombre d'agents généraux d'assurance cotisants, hors conjoints collaborateurs, est de 12 118. L'âge moyen d'entrée dans la profession est de 39 ans et la moyenne d'âge de l'ensemble des cotisants est de 48 ans et 11 mois. Les agents quittent leur activité en moyenne à l'âge de 64 ans et 4 mois, après une carrière d'environ 18 ans et 8 mois. Le revenu moyen soumis à cotisation est de 101 004 € et la commission moyenne par agent est de 268 836 €.
En tant qu'agent d'assurance, il est important de bien préparer son départ à la retraite afin d'éviter les mauvaises surprises et de pouvoir profiter pleinement de cette nouvelle étape de vie. Vous retrouverez ici l'ensemble des informations importantes à prendre en considération pour préparer votre retraite.
La réforme des retraites de 2023 affectera également les agents d'assurance nés à partir du 1er septembre 1961 en ce qui concerne leur âge légal de départ à la retraite, de la même manière que pour les autres régimes (vous pouvez consulter le tableau ici pour plus d'informations). Cependant, pour ceux nés avant cette date, l'âge légal de départ à la retraite demeure inchangé, soit 62 ans.
- La retraite anticipée pour carrière longue
Sous certaines conditions, les agents d'assurance ont la possibilité de bénéficier d'une retraite anticipée, notamment s'ils ont commencé à travailler très jeune. Cependant, il est important de prendre contact avec la CAVAMAC afin d'obtenir des informations plus détaillées à ce sujet. Ils pourront vous fournir des précisions adaptées à votre situation personnelle et vous guider dans les démarches éventuelles pour une retraite anticipée.
- La retraite à taux plein
Pour profiter pleinement de votre retraite, vous avez deux possibilités : soit justifier d'une durée d'assurance suffisante, soit atteindre l'âge requis (âge légal + 5 ans).
Si vous choisissez de continuer à travailler au-delà de l'âge légal de la retraite et du nombre de trimestres requis, chaque trimestre supplémentaire vous donne droit à une majoration de votre pension, appelée surcote. Cette surcote vous permettra d'augmenter vos avantages lors de votre départ à la retraite.
Si vous décidez de liquider votre pension au-delà de l'âge de la retraite complémentaire (65 ou 67 ans, selon l'année de naissance), vous pourrez profiter d'une augmentation appelée "surcote", qui correspond à 5 % par année supplémentaire. Cette augmentation s'appliquera jusqu'à un maximum de 25 %, vous permettant ainsi de bénéficier d'une pension plus avantageuse lors de votre départ à la retraite.
De plus, si vous avez élevé au moins 3 enfants, votre pension sera majorée de 10 %. De même, si vous avez des enfants handicapés à votre charge, chaque enfant handicapé vous permettra de bénéficier d'une majoration supplémentaire de 5 %.
Retraite complémentaire de la CAVAMAC : nombre de points X valeur du point (0,3829 € en 2023) X taux de pension.
Lucie part à la retraite à 63 ans, il lui manque 2 ans pour atteindre l’âge du taux plein.
Elle a accumulé 68 000 points de retraite complémentaire. Sa retraite subit un abattement de 10% (5% par année manquante). Son taux sera donc de 90% (100-10).
Sa pension de retraite complémentaire sera de : 68 000 x 0.3829€ x 90% = 23 433,48 € brut annuel.
Vous avez la possibilité de continuer à exercer une activité professionnelle tout en étant à la retraite. Ce dispositif, appelé "cumul emploi-retraite", vous permet de cumuler les revenus de votre activité d’agent d’assurance avec votre pension de retraite
Pour en savoir plus : Le cumul emploi retraite pour les professions libérales
Cette flexibilité vous offre l'opportunité de rester actif professionnellement tout en profitant de votre retraite, et c'est un sujet important à considérer si vous envisagez de prolonger votre carrière tout en percevant votre pension de retraite.
Il est important de noter que le cumul emploi-retraite ne génère pas de nouveaux droits à la retraite. Bien que vous ayez la possibilité d'exercer une activité professionnelle rémunérée tout en étant à la retraite, cela n'entraînera pas l'acquisition de droits supplémentaires pour votre pension de retraite.
Le cumul emploi-retraite peut être intéressant pour les agents d’assurance qui ont traversé des périodes de chômage, de maladie ou qui ont poursuivi des études supérieures.
Le rachat au titre du taux seul : Cette option est la plus économique. Les trimestres rachetés sont pris en compte uniquement pour réduire le taux de décote appliqué au revenu annuel moyen servant de base de calcul pour votre pension de retraite.
Le rachat au titre du taux et de la durée d'assurance : Dans ce cas, le rachat de trimestres permet d'améliorer à la fois le taux de décote et le rapport entre la durée d'assurance et la durée d'assurance requise. Cette approche est particulièrement intéressante si vous n'avez pas atteint le nombre total de trimestres requis pour bénéficier d'une retraite à taux plein.
Il est important de souligner que vous avez la possibilité de racheter les trimestres des années civiles durant lesquelles vous n'avez pas pu valider 4 trimestres. Pour vérifier si vous avez des années incomplètes, vous pouvez télécharger votre relevé de carrière.
Pour en savoir plus : Tout savoir sur le rachat de trimestres pour les salariés, les indépendants et les fonctionnaires
En ce qui concerne le régime de base, la pension de réversion est attribuée au conjoint survivant et aux anciens conjoints, y compris en cas de remariage, à condition que leur âge soit d'au moins 55 ans. Le versement de cette pension est soumis aux ressources du bénéficiaire, qu'elles soient personnelles ou du ménage en cas de remariage.
Pour le régime complémentaire RCO, la pension de réversion est octroyée au conjoint survivant âgé d'au moins 65 ans et ayant été marié pendant au moins 2 ans avec l'adhérent décédé. Toutefois, aucune durée de mariage n'est exigée si un enfant est issu de leur union. Le remariage du bénéficiaire n'interrompt pas le versement de la pension de réversion RCO, mais le PACS ne donne pas droit à ce type de pension.
En présence de plusieurs conjoints divorcés, que ce soit pour le régime de base ou pour le régime complémentaire, la pension de réversion est partagée entre eux proportionnellement à la durée de chaque mariage. Si l'un des conjoints décède, sa part sera redistribuée entre les autres bénéficiaires en conséquence.
Au sein du régime de base, la pension de réversion correspond à 54% de la pension de base. Toutefois, ce montant peut être majoré de 11,1% sous certaines conditions spécifiques : il faut que vos ressources ne dépassent pas un certain plafond, que vous ayez atteint l'âge du taux plein, et que vous ayez liquidé toutes vos pensions de retraite. Pour bénéficier de cette pension de réversion, il est essentiel de tenir la CAVAMAC informée de tout changement dans vos ressources ou votre situation.
Quant au régime complémentaire de la CAVAMAC, votre conjoint aura droit à 60% des points de retraite complémentaire acquis. Ce montant pourra également être ajusté en prenant en compte différentes majorations, telles que celles pour enfants (10%), pour enfant handicapé à charge (5%), et celle appliquée si l'assuré décédé avait pris sa retraite au-delà de l'âge du taux plein.
La demande de réversion en cas de décès d'un conjoint ou ex-conjoint peut être facilitée grâce au service en ligne "Demander ma réversion" proposé par les régimes de retraite.
Les avantages de ce service sont les suivants :
Lorsque vous renseignez vos informations personnelles, les régimes de retraite éligibles pour l'attribution de la réversion s'affichent automatiquement, vous évitant ainsi d'omettre des régimes potentiellement concernés.
Pour faire votre demande de réversion en ligne, connectez-vous à votre compte retraite sur le site www.info-retraite.fr en utilisant FranceConnect ou accédez à l'espace en ligne d'un des régimes de retraite. Une fois connecté, rendez-vous dans le service "Demander ma réversion" pour renseigner les informations nécessaires, joindre les justificatifs requis, puis validez et transmettez votre demande aux régimes de retraite concernés.
Pour obtenir vos pensions de retraite, il vous suffit de faire une demande en accédant à votre Compte Personnel Retraite sur www.info-retraite.fr.
Les documents généralement requis pour effectuer une demande de retraite comprennent :
- Les photocopies des bulletins de salaire des douze derniers mois.
- La photocopie de la pièce d'identité.
- La photocopie des deux derniers avis d'imposition.
- Le relevé d'identité bancaire (RIB).
- La photocopie du livret de famille, si le demandeur a des enfants.
- Les copies des attestations de Pôle emploi, en cas de périodes de chômage.
- Les décomptes d'indemnités journalières de maladie et de congés maternité.
- L'attestation des services accomplis (également appelée état signalétique et des services) pour les hommes demandeurs.
Liens utiles :
→ Les coordonnées de la CAVAMAC à Paris : ici
→ Tout savoir sur la retraite des professions libérales : ici